Une soixantaine d'organisations appellent à une manifestation samedi
après-midi à Paris contre la reprise des essais nucléaires. Le succès de la précédente, le 20 juin à la Bastille, pourtant improvisée dans l'urgence, et la fréquence des rassemblements au cours de la semaine écoulée dans plusieurs villes de province rendent confiants les organisateurs, même si l'appel à la manifestation coïncide avec le début des vacances. Cette fois, assurent les Verts et Greenpeace, qui ont coordonné l'organisation de cette journée ainsi que l'élaboration d'un «appel international pour l'arrêt immédiat et définitif des assais nucléaires», «on a mis le paquet sur l'information, les tracts, les affiches et les conférences de presse». Jusqu'à descendre à Cannes, au sommet des chefs d'Etat européens, pour faire monter la pression.
Le parti et l'association écologistes sont au premier rang des agitateurs publics, avec le Parti communiste. Mais la CFDT, SOS-Racisme, la CGT, les syndicats enseignants, le Mouvement des jeunes socialistes (MJS), des associations de médecins et de scientifiques, la Fédération française des sociétés de protection de la nature France-Nature-Environnement (FNE), la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), des mouvements de femmes, Génération Ecologie et une foule d'associations pacifistes, antinucléaires, non violentes, ont décidé de se joindre à la manifestation et de signer l'appel. Il y avait des lustres qu'une telle union sacrée ne s'était constituée.
«Assiste-t-on à