Un coup d'arrêt aux lobbies militaires
Les militaires, qui espéraient réaliser de «petits essais» en 1996, perdent une bataille.
Officiellement, tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes, et le ministère de la Défense n'a «aucun commentaire» à faire sur la nouvelle proposition française, présentée, officiellement à Genève dans le cadre des discussions sur le traité CTBT, (Comprehensive Test Ban Treaty) après avoir été évoquée par Jacques Chirac le 14 juillet dernier.
Depuis quelques semaines, la France était donc beaucoup moins allante sur cette demande concernant la possibilité, pour la direction des applications militaires du commissariat à l'énergie atomique (CEA-DAM), de procéder à des tirs de très faible intensité.
Certains militaires proches de la négociaton ont néanmoins marqué quelques surprises lors de cette annonce spectaculaire, car ils leur semblaient qu'une telle prise de position ne pouvait être annoncée qu'en tout dernier recours, lorsque l'ensemble des autres cartes aurait été abattu par tous les partenaires: «Nous n'aurons plus désormais aucune souplesse, puisque la question est tranchée!» Sous-entendu: les diplomates ont obtenu gain de cause et l'ont emporté sur les militaires...
Depuis que la perspective d'une interdiction des armes nucléaires est en vue, avec la négociation puis la signature prochaine du CTBT, les principales puissances nucléaires engagées dans la discussion jouent en cachant une partie de leurs atouts. Car les Français, tout comme le