Le tir auquel la France a procédé à Mururoa dans la nuit de mardi à
mercredi était d'une puissance inférieure à 20 kilotonnes. Le sismologue norvégien Jan Fyen a évalué sa magnitude à 4,7 degrés sur l'échelle ouverte de Richter, en soulignant qu'il s'agit de l'un des tirs de plus faible puissance auquel la France a procédé depuis 1975, année du début des expériences nucléaires souterraines en Polynésie.
Et maintenant? A combien de tirs la France procédera-t-elle encore dans le socle basaltique des lagons polynésiens de Mururoa et de Fangataufa avant de renoncer définitivement à tester ses armes nucléaires? C'est la question à laquelle, hier, personne ne souhaitait répondre à Paris. Ni au ministère de la Défense, ni au Commissariat à l'énergie atomique, ni à Matignon, ni a fortiori à l'Elysée, on ne s'est départi de l'attitude affichée depuis plusieurs semaines sur ce sujet. «No comment, nous en restons à nos mots d'ordre de transparence et de fermeté, et nous annoncerons les tests quand ils auront eu lieu, comme nous l'avons fait cette fois-ci», indiquait-on hier soir dans l'entourage du ministre de la Défense Charles Millon.
Quant à savoir si les tirs à venir seraient au nombre de sept, comme Jacques Chirac l'avait annoncé le 13 juin dernier, ou inférieurs à ce nombre, ainsi que ce dernier l'a laissé entendre à plusieurs reprises, son ministre de la Défense a affirmé qu'il envisageait «un (huitième) tir de rattrapage si jamais des données qui n'avaient pas été accumulées ou bi