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Libération

Armée de métier et service civique. Autour de ces axes, le gouvernement travaille sur plusieurs pistes.

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publié le 26 janvier 1996 à 0h31

Concernant le dossier hypersensible du service national, Jacques

Chirac est convaincu de deux choses. D'abord, que les forces armées françaises destinées à intervenir à l'extérieur des frontières nationales ­ désormais, le plus souvent, dans le cadre de coalitions ­, doivent être professionnalisées. Ensuite, qu'un temps de service offert par les jeunes à la nation demeure un fondement précieux de cohésion nationale. Sous quelle forme? C'est toute la question... La prudence est de mise, car le Président estime, en outre, que la réforme, dont les grandes lignes sont en cours de finalisation au ministère de la Défense, ne doit pas traumatiser à l'excès une corporation militaire qui a la tête près du képi. Si, comme c'est probable, l'armée de terre voit ses effectifs militaires fondre de 240.000 à 140.000 hommes à l'occasion de cette réforme, les officiers et les sous-officiers savent déjà que leurs corps ne seront pas concernés par les réductions d'effectifs, et qu'il n'y aura donc pas de «loi de dégagement des cadres» comme ce fut le cas lors de la dernière réduction drastique des effectifs militaires, après la guerre d'Algérie. A cette première nouvelle actuellement distillée avec enthousiasme par le commandement dans les corps de troupe s'en ajoutent d'autres. A destination cette fois des élus locaux, tous prêts à sortir les fourches si le gouvernement s'avise de toucher à la moindre garnison. L'exemple récent de Vannes est à méditer: parce que le régiment d'infanterie et de