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Libération
Analyse

Une décision plus politique que technique. S'il décide d'arrêter les tirs, le président de la République l'annoncera avant jeudi.

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publié le 29 janvier 1996 à 0h31

Le sixième tir de la série annoncée par Jacques Chirac le 13 juin

dernier sera-t-il le dernier? Pour l'instant, seul le président de la République et un cercle très étroit de fonctionnaires et d'industriels ont une idée de la réponse. Le ministre de la Défense, Charles Millon, a fait savoir que les tirs seraient terminés fin février, soit trois mois avant la date initialement annoncée, mais sans préciser si la série comprendrait six ou sept tirs. Au ministère de la Défense, on se refusait hier à tout commentaire, en précisant qu'aucune décision ne serait prise avant que soient connus les résultats complets du tir, en début de semaine.

Bien qu'ils semblent devoir être bons ­ ce que faisaient apparaître dès hier matin les premiers rapports de la direction des applications militaires du Commissariat à l'énergie atomique (CEA) ­, deux éventualités sont possibles. La première: la France considère que sa série d'essais a complètement atteint ses objectifs et décide de s'en tenir là. Dans cette hypothèse, Jacques Chirac ­ maître du feu atomique ­ ferait une déclaration en ce sens; selon toute vraisemblance celle-ci aurait lieu à Paris, avant le départ du Président pour les Etats-Unis, mercredi. Car, souligne-t-on de très bonne source, il serait «impensable» que le chef de l'Etat annonce une telle décision sur un sol étranger. Seconde éventualité: Paris juge que le dernier essai n'est pas concluant, et qu'il convient de mener la dernière expérience prévue. Dans ce cas, il ne faudrai