Il y a quelques jours encore, Jean Miot confiait volontiers: «Je ne
suis pas candidat à la présidence de l'Agence France Presse, et le Figaro n'est pas à vendre.» Néanmoins, samedi, il a été élu président de l'AFP. Celui qui, du coup, va devoir abandonner ses nombreuses fonctions et mandats (président du conseil du Figaro, président de la fédération nationale de la presse française, etc.) s'est en effet brutalement déclaré candidat de dernière minute, dans la journée de vendredi, doublant tout le monde à la corde. Au troisième tour de scrutin (les deux premiers s'étant déroulé sans succès les 24 et 29 janvier), c'est donc en son sein que le conseil d'administration de l'AFP (dont Jean Miot faisait partie jusqu'à vendredi) a déniché l'homme de «consensus».
Samedi matin, après avoir été entendus par le collège presse du conseil d'administration, les candidats Jean-Charles Bourdier, directeur de la rédaction et rédacteur en chef du Républicain lorrain, et Daniel Jubert, ancien directeur général et ancien rédacteur en chef de la Presse de la Manche, se sont désistés en faveur de Jean Miot. Restaient alors en lice le PDG sortant, Lionel Fleury, Jacques Thomet, journaliste à l'AFP, ancien responsable commercial de la région Amérique, Michel Bassi, PDG de la Société française de production (SFP), et Guy Lescoeur, ancien responsable de quotidiens de province au sein du groupe Hersant.
Cette élection surprise n'a pas vraiment satisfait les organisations syndicales de l'entreprise. L'un