Ce n'est pas un hasard si les principaux bailleurs de fonds du monde
des échecs sont des géants de l'informatique. La structure même du jeu, ainsi que le mode d'acquisition des connaissances, présentent de nombreuses analogies avec la programmation. Et le mariage du noble jeu et de la cybernétique donne naissance à des logiciels d'échecs qui génèrent eux-mêmes de nouvelles pratiques chez leurs acquéreurs.
Certains échiquiers électroniques atteignent un très haut niveau. Le modèle Tasc R 30, évalué lors d'un tournoi en 1993, obtint la norme de maître international en réalisant une performance de 2.453 Elo (la mesure du niveau des joueurs), le classement d'un maître se situant entre entre 2.400 à 2.500.
Aujourd'hui, pour faire plus vrai que nature, les pièces bondissent en trois dimensions d'un écran haute définition. ChessMaster 4.000 dispense une musique de fond tandis que Fritz 4 se racle la gorge ou fait surgir à l'écran, à la moindre erreur, le colonel sadique de Full Metal Jacket intimant l'ordre de revenir en arrière.
Fritz 3 et 4. Fritz 3 est le champion du monde des ordinateurs 1995. D'une force tactique inégalée, le programme élaboré par Franz Morsch a toujours marqué le pas dans les finales face à son éternel challenger, Genius 4. Fritz 3 fonctionne exclusivement sur PC, Microsoft DOS, 386 minimum, 335 F. Son petit frère Fritz 4 vient de sortir sous Windows, sur CD-Rom exclusivement. Il nécessite un 386 minimum et 8 mégaoctets de RAM. 690 F.
Genius 3 et 4. Genius 3 est