«La Gay Pride, 365 jours par an»
Patrick Thévenin, 31 ans, journaliste: «J'y vais parce que je pense qu'il est nécessaire d'y aller, même s'il me semble dommage que l'on trouve nécessaire de se montrer uniquement ce jour-là, et même si ça ne résout pas tous les problèmes de faire une manif une fois par an. J'y vais aussi parce que c'est la manifestation la plus rigolote que je connaisse. Le mouvement gay est passé à un nouveau stade après les années 70 et 80 où on faisait des coups d'éclats: aujourd'hui on se montre au boulot, avec les amis, en famille. Moi je pratique la Gay Pride 365 jours par an, donc je ne suis pas dans un état d'esprit particulier ce jour-là. Ce fait trois ou quatre ans que j'y vais. La première fois, je suis passé à côté. En fait, je passais en vélo, je me suis retrouvé dans la manif et je l'ai suivie.»
«Contre une image gnangnan»
Daijna Roos, 32 ans, photographe: «C'est la seule manifestation où je vais dans l'année, je trouve ça plutôt joyeux, le côté carnaval, la bonne humeur, la musique, la couleur... J'y vais pour faire des photos aussi: c'est ma 5e Gay Pride. Depuis deux ans, je suis impressionnée par son ampleur. C'est bien de donner à voir qu'on n'est pas une minorité ridicule... En particulier pour les filles: il y en a de plus en plus, elles sont vraiment visibles, surtout quand on se remémore la première Gay Pride où je suis allée, en 1988 ou 89, c'était assez glauque et il y avait genre trois femmes... Paris a récemment commencé à changer, au