Philippe de Villiers est lancé. Samedi, lors du premier congrès de
son Mouvement pour la France (MPF), le député européen a annoncé son entrée en campagne. Qualifiant d’«historique» l’accord qu’il a passé avec le Centre national des indépendants et paysans (CNIP), il a situé cette alliance entre «la droite classique et le Front national». Olivier d’Ormesson, président du CNIP après avoir traîné ses guêtres au Front national, avait auparavant défini ses amis comme «résolument conservateurs, nationaux, libéraux jusqu’au bout des ongles et européens».
Leur créneau en vue des législatives de 1998 est simple: Philippe de Villiers, qui n’a «plus rien à voir avec la majorité RPR-UDF», veut profiter de l’«immense espace entre une majorité en faillite et le Front national, qui s’enclave dans une protestation stérile». «Nous serons le rempart contre le retour de la gauche», a-t-il déclaré devant un millier de militants. Le président du conseil général de Vendée espère attirer dans ses rangs les «déçus de la majorité (...). Nous serons la force d’espoir pour que les choses changent en France». Et d’ajouter: «Nous devons organiser une relève, une alternative. Nous prétendons incarner, représenter la majorité des électeurs Français.»
Les deux formations se sont engagées à présenter des candidats communs dans l’ensemble des circonscriptions. Un accord qui se poursuivra pour les régionales et qui, selon elles, devrait leur permettre d’avoir des élus notamment du fait de la «complémentarité» d