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Libération

Ces éléphants qui pâlissent sur la photo de famille.

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Fidèles ou ennemis de l’ancien président, ils ont tous pris un coup de vieux.
publié le 21 novembre 1997 à 12h32

A Brest, personne ne se raclera la gorge pour lire solennellement un message de François Mitterrand. Lui parti, la traditionnelle photo de famille, qui tenait tribune congrès après congrès, a viré au sépia. Ses fidèles, Louis Mermaz, Jack Lang, son pire ennemi, Michel Rocard, ou son dauphin, Laurent Fabius, tout le monde a pris un coup de vieux. Sauf son meilleur élève, Lionel Jospin, qui, à son tour, impose ses têtes.

Laurent Fabius Il est bien jeune encore ­ 51 ans ­ pour figurer parmi la génération partante. Malgré tout, dans un congrès dominé par Lionel Jospin devenu Premier ministre, il fait forcément figure de perdant. Il est un chef de bande encore bien entouré, un président de l’Assemblée nationale écouté, et Lionel Jospin a choisi de le ménager. Laurent Fabius est pourtant dans une impasse. Sa popularité ne redécolle pas, et, fait significatif, dans les sondages à son sujet, il n’y a pas ou peu de «sans opinion»: Les gens ont leur idée sur Laurent Fabius et ne s’en défont pas. Pendant ce temps, la relève se prépare à gauche avec Martine Aubry et Dominique Strauss-Kahn, 47 et 48 ans. Nul ne peut prédire si Laurent Fabius y a encore sa place.

Pierre Mauroy A 69 ans, l’ancien Premier ministre est toujours là, symbole des premières années Mitterrand qui résistent au droit d’inventaire jospiniste. Il parle encore souvent dans les instances. Il est écouté, comme on écoute les sages. Lorsque le bureau national du PS s’est penché sur le cumul des mandats, person