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Libération
Analyse

Ce que le gouvernement a fait en un an. Le «milliard de Jospin» a bien été débloqué, mais ça ne suffit pas.

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publié le 8 décembre 1998 à 18h58

Un méchant goût de «déja vu» fait surface. Mêmes acteurs, mêmes

lieux, même revendication" en attendant un embrasement comparable à celui de l'an dernier? La question se pose en tous cas de l'action gouvernementale depuis un an. Alors que la croissance a progressé de 2,2% en 1997, qu'elle se poursuit sur un bon rythme en 1998, que le chômage est à la baisse, même si les créations d'emploi bénéficient aux jeunes, voilà que la demande d'une prime de Noël permet aux associations de chômeurs de rallumer la mèche. Les pouvoirs publics ont pourtant agi. Retour sur des mesures qui, à l'évidence, ne sont pas parvenues à calmer les impatiences. La représentation Après des années de lutte pour leur reconnaissance, le 9 janvier 1998, les associations de chômeurs acquièrent enfin la reconnaissance. Lionel Jospin, accompagné de Martine Aubry, franchit le pas et les reçoit pour la première fois à Matignon. Une autre marche est gravie quelques mois plus tard avec le débat, à l'Assemblée nationale, de la loi de lutte contre les exclusions, adoptée le 29 juillet. Si la porte de l'Unedic (régime paritaire d'assurance chômage) est restée close, en raison de la forte hostilité des syndicats traditionnels, celles de l'ANPE et de l'Afpa (formation professionnelle des adultes) se sont entrouvertes. Le 18 novembre, les associations de chômeurs rencontrent la direction de l'ANPE pour discuter de la mise en place de comités de liaison, embryons d'une représentation des chômeurs. Entre le ministère