Un an après, les antennes Assedic sont à nouveau sur le qui-vive,
prêtes à baisser le rideau à la moindre «menace». Un an après, des voix dans la majorité recommencent à s'interroger tout haut sur l'aide d'urgence et les minima sociaux. Un an après, les manifestations de chômeurs reprennent. La grosse manifestation de Marseille, jeudi (15 000 à 20 000 participants), semble avoir réveillé les passions. Et les appels à la mobilisation se multiplient. Hier, à l'initiative des comités CGT, les chômeurs ont de nouveau tenté d'investir plusieurs antennes Assedic avant d'en être délogés par les forces de l'ordre (lire page 4). A partir d'aujourd'hui, comme elles l'avaient annoncé dimanche lors d'une conférence de presse tenue symboliquement devant l'Unedic (régime d'assurance chômage) à Paris, les associations AC! Apeis et MNCP vont jeter leurs forces dans la bataille.
Les antennes Assedic ne sont pas les seules visées. «On prendra tout ce qu'on peut investir», affirme Claire Villiers, animatrice d'AC! et militante de la CFDT-ANPE. Toute la semaine, des opérations sont prévues. Elles devraient déboucher sur une forte journée de mobilisation jeudi. Ce jour-là, Lionel Jospin doit remettre à Matignon un prix des Droits de l'homme, prélude à la cérémonie prévue au Trocadéro pour célébrer le cinquantième anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme. Une occasion en or pour les associations de chômeurs, qui ne manqueront pas de revendiquer haut et fort le «droit au tr