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Libération

Bercy prédit une «turbulence passagère» pour la croissance. Un plan antichômage pour six mois difficiles. Recours aux CES, 35 heures: le gouvernement cherche à limiter les effets du ralentissement actuel de l'économie.

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publié le 5 janvier 1999 à 23h25

L'euro lancé, les cotillons rangés, le gouvernement Jospin aborde

sans transition la phase la plus délicate de son mandat. «Il faut assurer le coup», confie un haut fonctionnaire. L'Insee l'a clairement indiqué dans sa dernière enquête: après un an de croissance soutenue, le premier semestre 1999 devrait être marqué par un ralentissement de l'économie. Fin mars, la commission des comptes de la nation devrait prôner la révision en baisse de l'hypothèse de croissance retenue pour 1999 (2,7%). Simple «trou d'air», s'emploie à dédramatiser Dominique Strauss-Kahn: pas de quoi modifier une stratégie qui a fait ses preuves. Mais cela n'empêche pas le gouvernement de protéger ses arrières. Si la décrue du chômage amorcée depuis un an menaçait d'être stoppée, il a d'ores et déjà prévu de débloquer jusqu'à 50 000 contrats emploi solidarité (CES) supplémentaires pour un coût estimé à un milliard de francs. Une réserve au cas où" C'est un vrai changement de cap. Depuis dix-huit mois, l'idée était plutôt de limiter ce type de contrats aidés et de les réaffecter aux personnes les plus en difficulté. En 1999, le ministère de l'Emploi a budgété 425 000 CES (9,9 milliards de francs) au lieu des 500 000 prévus (mais non réalisés) en 1998. Au passage, les économies réalisées devaient être consacrées aux «grandes lois», 35 heures et emplois-jeunes. Or, désormais, l'idée d'un recours à des mesures de court terme est sur la table.

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