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Libération

Une certaine impatience à gauche. PCF, Verts et une partie du PS souhaitent accélérer et durcir la loi.

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publié le 12 janvier 1999 à 23h30

La gauche trépigne devant la vague de critiques sur le peu d'emplois

générés par les 35 heures. Inquiets de la «campagne des sceptiques», certains alliés «pluriels» poussent le gouvernement a «accélérer» la mise en route de la seconde loi, prévue pour l'automne. Vendredi, le Vert Alain Lipietz s'est fendu d'une lettre à Lionel Jospin. La «phase exploratoire est finie, écrit-il, attendre 1999 sans rien d'autre, c'est faire du Robien (la loi votée par la précédente majorité, ndlr)». «Le débat est en train de se mettre en place. Beaucoup d'incertitudes ont besoin d'être combattues», affirme le député Gaétan Gorce (PS, Nièvre), chargé d'un rapport parlementaire sur les 35 heures courant avril, mais qui, compte tenu du contexte, devrait rendre un document d'étape fin février pour mesurer «l'atmosphère». Avec Jean Le Garrec, président PS de la commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale, il incite le Premier ministre «à reprendre la main». «Sur le plan politique, il faut qu'on rappelle les enjeux, l'emploi, pourquoi on fait ça», souligne Gorce.

A côté de la plaque. Les communistes, de leur côté, en appellent à une «offensive citoyenne». Avides de déclarations volontaristes, nombre de syndicalistes ou de politiques déclarent en aparté avoir été très déçus par les propos de Lionel Jospin dans son interview au Monde. L'hôte de Matignon insistait sur un «aspect positif» des 35 heures, qui ont permis de «revivifier le dialogue social»" «C'est à côté de la plaque», juge un