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Libération

La contestation gagne du terrain au PS. Des députés mettent en cause les dogmes de la politique énergétique française.

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publié le 15 janvier 1999 à 23h11

Semaine après semaine, la décision allemande de sortir du nucléaire

agite la majorité plurielle en France. Si les Verts emboîtent le pas à leurs homologues allemands et s'opposent au PCF qui stigmatise, par la voix de Robert Hue, «le retour de la lampe à pétrole», c'est chez les socialistes que l'évolution est la plus inattendue.

Avant le débat sur l'énergie qui se tiendra mardi à l'Assemblée nationale, la commission environnement du PS a rendu public, mercredi, un texte de 21 pages intitulé «La politique énergétique de la France: les choix des socialistes». Surprise: ces choix se situent au-delà des positions du gouvernement Jospin, notamment en matière nucléaire. «Ce n'est pas encore la sortie du nucléaire, mais, sur certains points, ce texte est en avance sur la politique du gouvernement. Pour la première fois, les socialistes proposent un affichage clair des enjeux», se félicite Michèle Rivasi, députée de la Drôme.

Grande nouveauté, lors des discussions, ce ne sont pas les pronucléaires qui ont eu la part belle. Sous la houlette de Géraud Guibert, leur secrétaire national à l'environnement, les socialistes ont auditionné l'ensemble des acteurs de la filière énergétique. Conclusion: la «diversification énergétique» doit être «l'axe central» de la politique à venir. «Trois questions sont essentielles pour demain: la maîtrise de l'énergie, en particulier dans le domaine des transports, l'organisation du service public de l'électricité et le changement de méthode en matière nuc