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Libération

Les séries font la loi.

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«Friends», sitcom culte américaine, consacrée par France 2. Lancés par le câble et repris par les généralistes, les feuilletons anglo-saxons, véritables chroniques des nouveaux modes de vie, introduisent un autre rapport avec le petit écran.
publié le 16 janvier 1999 à 23h12
(mis à jour le 16 janvier 1999 à 23h12)

Gageons que, ce samedi soir, les bars à ados seront vides et les ados vissés devant la téloche (France 2), pizza et Coca Light à la main. A 18h40, une spéciale Friends, les six supercopains qui-ont-des-problèmes-comme-nous-autres sont de retour avec une nouvelle batterie d'épisodes: de l'inédit le mercredi, du «culte» le samedi soir, avec les épisodes favoris des fans, avec George Clooney, Julia Roberts, Van Damme et les autres. «Le rythme hebdomadaire, c'est le vrai rythme de la série: on les attend, on les a adoptés, on aimerait que ce soient nos voisins. Même si les dialogues ne sont pas du Audiard, ce ne sont pas des monstres sacrés», explique Fran-çois Poirier, directeur des achats à France 2, qui avoue modestement n'avoir pas vu venir le succès de la série. Selon lui, «ça marche par identification et imprégnation. Friends est très grand public, c'est typiquement une série généraliste pour une chaîne généraliste».

Produite par la Warner, commercialisée par AB Productions, la saga est pourtant d'abord passée sur Canal Jimmy. Ally McBeal, Spin City et Une fille à scandales ont aussi démarré sur le câble. «C'est lui qui ouvre le feu, confirme François Poirier. Jimmy, par exemple, est formidable pour faire découvrir les séries. Il y a une très grande richesse sur le câble et une plus grande liberté de mouvement dans la diffusion.» Parce que le public est plus confidentiel, plus ciblé, c'est-à-dire jeune, urbain et branché, en quête de produits nouveaux et drôles, mais dont