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Libération

«Libération» révèle le premier bilan de santé du peloton. Diagnostic alarmant pour les cyclistes français. 60% des coureurs testés souffrent de «perturbations biologiques».

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publié le 26 janvier 1999 à 23h19

La situation sanitaire du peloton français est alarmante. Le

contrôle longitudinal ­ approfondi (1) ­ de la santé des cyclistes instauré par la Fédération française à la demande du ministère de la Jeunesse et des Sports a livré ses premiers résultats. Qui font dire à certains que «la moitié du peloton des professionnels devrait être mise en arrêt de travail». Alors que la saison va commencer dans une semaine, Libération a pu avoir connaissance des premières conclusions de cette étude épidémiologique réalisée pour l'instant sur 200 cyclistes français, soit environ la moitié des coureurs professionnels et Elite 2 (l'échelon inférieur). Le suivi médical des cyclistes, à raison de quatre examens approfondis par an, a vu le jour à la suite des affaires de dopage du Tour de France 1998. L'étude comporte deux étapes: une étape physiologique (test d'endurance) et une autre biologique, qui prévoit des analyses hématologiques, biochimiques et immunochimiques. A la lecture de ce travail, mené sous l'autorité du Dr Gérard Dine, hématologue et président de l'Institut biotechnologique de Troyes, il apparaît que 60% des coureurs qui se sont soumis au «contrôle longitudinal» connaissent «des cas de perturbations biologiques sérieuses qui doivent faire l'objet d'une étude scientifique». Selon les premières pièces du rapport, qui n'est pas achevé même si aujourd'hui la quasi- totalité du peloton professionnel s'est soumise au contrôle, 90% des coureurs présenteraient des perturbations biologi