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Libération

Légionnaires et mygales en 3D. Quelques secrets de fabrication des Français qui ont truqué «Alien IV».

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par Jean SEGURA
publié le 3 février 1999 à 23h35

«Nous terminions Alien, la résurrection aux Etats-Unis quand nous

avons été contactés par Renn Production pour faire les effets spéciaux d'Astérix», raconte Antoine Simkine, responsable du département cinéma chez Duboi. Issue de la société de post-production Duran (elle-même fondée il y a plus de quinze ans), Duboi est une ruche d'infographistes, de créateurs et de techniciens cinéma basée au nord de Paris (Levallois et Saint-Ouen), spécialisée dans les trucages visuels de films. Les Visiteurs, Delicatessen, mais surtout la Cité des enfants perdus avaient convaincu les responsables de la Fox de faire venir à Hollywood une quinzaine de «Duboi». Fin 1997, retour en France où 65 personnes réalisent la totalité des 250 plans truqués d'Astérix, soit 12% du film. «Claude Zidi voulait faire passer l'univers de la BD vers celui du cinéma en évitant l'effet cartoon», explique Pitof, directeur des effets visuels numériques sur le film .

Thème récurrent des albums, les scènes de bataille constituent quelques moments forts du film. Pour faire voltiger un légionnaire romain, prendre trois cascadeurs costumés: le premier fait semblant de recevoir le coup et saute en l'air (à 30 centimètres du sol), le deuxième fait un vol plané, propulsé par un trempoline (qui sera ensuite gommé de l'image) et, enfin, le troisième tombe à terre depuis une estrade d'un mètre de haut (qui sera escamotée aussi), se frotte le dos ou la tête et repart en détalant sans demander son reste. Comme dans la BD. Les i