«Les 35 heures pour les enseignants? Et pourquoi pas un mois de

vacances en plus!» Au café du Commerce à l'heure du petit noir ou en fin de repas lors de la communion du petit, la plaisanterie fera rire tout le monde... sauf le prof accoudé au zinc ou assis en bout de table. Dans un sondage récent publié par le principal syndicat chez les enseignants (le Snes-FSU, majoritaire chez les profs de collège et de lycée), ils étaient 3% à estimer leur temps de travail hebdomadaire inférieur à 30 heures et 13% à le considérer supérieur à 45 heures. Entre ces deux extrêmes, 20% estimaient travailler entre 30 et 35 heures, 38% entre 35 et 40heures et 26% entre 40 et 45 heures. Le constat de ces disparités avait déjà été dressé en 1996 dans une étude publiée par la Direction de l'évaluation et de la prospective du ministère de l'Education nationale. Le temps de travail hebdomadaire des enseignants du second degré, soit 38h11 en moyenne, se répartissait autour de quatre grandes catégories: les heures de cours (y compris les heures supplémentaires), soit 18h48; la préparation des cours, soit 8h35; la correction des copies, soit 7h26, et les activités non directement liées à l'enseignement, soit 3h23. Mais cette durée moyenne variait selon le lieu d'activité (collège ou lycée) et le statut (agrégé, certifié, PEGC, etc.) de 36 h 47 à 39 h 30. Cette étude ne portait par ailleurs pas sur les enseignants du premier degré (ils travaillent 27 heures) ou ceux du supérieur (dont le temps de tr