Un académicien fraîchement élu s'installe sous la coupole: 24 gardes
républicains en grande tenue sont mobilisés pour un «service d'honneur». Un peloton de 25 gendarmes mobiles protège la maison de François Mitterrand à Latche (Landes). Au total, 1 114 gendarmes assurent chaque jour des «gardes statiques» devant des bâtiments officiels.
Or, comme les policiers, les 100 000 gendarmes sont aujourd'hui contraints de renforcer leurs effectifs dans les quartiers difficiles. Où trouver les hommes pour ces missions de police de proximité, alors que le Premier ministre a renvoyé le plan de redéploiement police-gendarmerie aux calendes grecques? Dans les «forces mobiles», c'est-à-dire pour le ministère de la Défense, chez les gendarmes mobiles. A défaut, il est vrai, de se livrer à un véritable audit des missions de certaines unités, telles que la garde républicaine (3 200 hommes) ou la gendarmerie de l'air (1 100 hommes), chargée de la police militaire sur les bases aériennes.
Modeste. Comme l'Intérieur avec les CRS, la Défense étudie la possibilité d'affecter l'équivalent de trois escadrons à des missions d'«intervention de proximité». Une petite dizaine de pelotons (entre 20 et 30 hommes) se verraient en quelque sorte attribuer des quartiers difficiles qu'ils apprendraient à connaître, et pas seulement lors d'émeutes. Cette mesure reste très modeste elle concernerait à peine 300 hommes sur les 17 000 que compte la «mobile».
Depuis 1994, la gendarmerie essaie pourtant d'envoyer chaq