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La moitié des salariés a travaillé au moins un samedi en 1998. Le week-end commencera le dimanche. De plus en plus d'employés doivent travailler le samedi, souvent en contrepartie du passage aux 35 heures.

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publié le 27 février 1999 à 23h33

Au rythme où vont les exceptions, la bonne vieille semaine de

travail qui commence le lundi matin pour s'achever invariablement le vendredi soir ne sera bientôt plus qu'un lointain souvenir. En 1998, près d'un actif français sur deux (47%) a travaillé au moins un samedi dans l'année, révèle l'Insee. Soit 9,5 millions de personnes. C'est déjà vrai, et depuis longtemps, dans le commerce, la santé, les transports ou le tourisme. C'est désormais une règle dans des secteurs neufs comme les téléservices, où les plannings de travail s'alignent sur les exigences des clients, de plus en plus prompts à décrocher leur téléphone. Banque directe, services après-vente, numéros verts, services clientèle ou d'assistance sont accessibles sept jours sur sept. 100 000 téléopérateurs, recrutés à la hâte dans un secteur en pleine explosion, travaillent obligatoirement plusieurs samedis dans le mois.

Avec les 35 heures et l'annualisation qui les accompagne souvent, ils seront bientôt rejoints par le contingent des salariés à temps «réduit». Nombre d'entreprises négocient en effet un donnant-donnant un peu particulier: «Je te donne du temps quand cela m'arrange, tu m'en donnes lorsque cela m'arrange.» Pour beaucoup d'entre elles, le samedi est un morceau de choix. «Dans la métallurgie, de nombreux accords prévoient une modulation des horaires sur six jours, explique Jean-Pierre Dufour, de la CFDT métallurgie. Ce qui implique une possibilité de travail le samedi.» L'annualisation s'accompagne égale