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Libération

Les syndicats franchement hostiles. Malgré les assurances de la BNP, ils craignent la fusion des réseaux d'agences.

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publié le 11 mars 1999 à 0h05

En France, la bataille boursière se mène aussi sur le terrain

social. Hier, la BNP a mis les petits plats dans les grands pour convaincre les personnels de la Générale, de Paribas, mais aussi ses propres troupes de la pureté de ses intentions. Pourtant, le maintien des deux réseaux d'agences ne convainc guère les principaux intéressés (lire ci-dessous). A défaut, la BNP avance un autre argument de vente: «Entre 1993 et 1998, la BNP a multiplié par sept ses résultats sans aucun licenciement collectif.» L'entreprise a ainsi géré «sans casse» la disparition de 8 800 postes de travail, soit 20% de ses effectifs. Jean-Claude Raby, délégué du SNB-CGC (cadres) de la banque, ne manque pas de faire l'éloge de Pébereau, qui, déclare-t-il, «a toujours tenu ses engagements».

«Creuser sa tombe». Une assurance insuffisante pour les syndicalistes de la maison d'en face, la Société générale: «Ils ont offerts de petits pécules à leurs salariés pour qu'ils quittent l'entreprise, mais, pour ce qui concerne l'emploi, peste Michel Marchais (CGT), le résultat est catastrophique.» Les syndicalistes de la Générale sont d'autant plus amers qu'ils venaient de négocier une procédure exceptionnelle avec leur direction pour gérer socialement la fusion avec Paribas! Plus généralement, la CGT est dubitative devant la promesse de maintenir les réseaux concurrents. Jean-Dominique Simonpoli, patron de la fédération des services financiers, rappelle que «les analystes financiers sont favorables aux rapprocheme