Bruxelles (UE). De notre correspondant.
Tout commence par un article publié le 24 août 1998 par le journal populaire belge francophone la Meuse-la Lanterne intitulé: «Le grand déballage». Il révèle que l'office humanitaire de la Commission (Echo) a eu recours à du personnel «sous-marin». Il s'agit là d'une pratique budgétaire généralisée à Bruxelles qui consiste à payer un tiers au titre du budget «opérationnel» afin qu'il fournisse le personnel que l'exécutif européen ne peut s'offrir avec son maigre budget de fonctionnement. Ce qui est bien évidemment illégal et fort coûteux, l'intermédiaire prélevant une généreuse dîme.
Surtout, la Meuse révèle qu'un haut fonctionnaire d'Echo a exigé, entre 1993 et 1994, de l'un de ces prestataires de services, Perry-Lux, qu'il fournisse à sa femme un emploi fictif grassement rémunéré en échange de contrats. Au passage, il affirme qu'un proche d'Edith Cresson, l'ex-dentiste René Berthelot, a bénéficié d'un tel emploi: Perry-Lux espérait ainsi obtenir, grâce à son entregent, des contrats avec les services de Cresson, commissaire chargée de l'Education, de la Formation et de la Recherche"
Septembre 1998: Cresson prend la mouche L'article, tout comme le suivant, publié le 5 septembre, serait passé inaperçu si l'ancienne Première ministre n'avait pas pris la mouche. Alors que son entourage et le président de la Commission, Jacques Santer, lui recommandent de ne pas réagir, elle envoie un droit de réponse à la Meuse-la Lanterne, qui fait aussitô