«Roland Dumas? je croyais qu'il habitait là , raconte une galeriste
de la rue de Lille. C'est simple, il se garait à droite ou à gauche. Avec son chauffeur et son garde du corps, il ne passait pas inaperçu. J'ai dit à ma concierge, "dites-donc, on a du beau monde en face. Elle m'a répondu: "Mais non, il vient voir sa bonne amie. Tout le monde était au courant.» Derrière l'immense porche du 19, rue de Lille, il y a encore les «pro» et les «anti» -Deviers. Beaucoup trop d'antis aux yeux de Chrisine Deviers-Joncour qui a fui les lieux en décembre dernier. L'immeuble du XVIIIe siècle, classé aux Beaux-arts et naguère habité par le peintre Max Ernst, a réagi aux ennnuis judiciaires de l'ex-amie de Dumas comme un village de province. «Elle offrait des verres chez elle. Elle est partie et puis voilà. Des gens disent qu'elle est pourrie, d'autres qu'elle n'est pas pourrie. Moi, je ne sais pas», raconte un jeune habitant, avant d'être interrompu par la concierge: «Il ne faut pas parler, Jacques, Maman ne veut pas!» La concierge non plus. «C'est pas une HLM, ici vous n'aurez rien, lance-t- elle. Les gens ce sont des bourgeois, ils n'aiment pas être dérangés.»
Pourtant, la concierge est l'une des rares voisines de Deviers-Joncour à avoir contribué à l'enquête judiciaire. Rapportant ,entre autre, une certaine visite de Roland Dumas, avant l'achat de l'appartement du premier étage, jadis propriété d'un peintre américain avant de devenir officiellement celui de Christine Deviers-Joncour.
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