Cohésion. Selon un scénario désormais bien rodé, Lionel Jospin a
succédé hier au chef de l'Etat pour afficher publiquement l'unité de l'exécutif face à la crise du Kosovo. D'emblée, le Premier ministre, qui a répondu au questions des députés exceptionnellement réunis en cette période de vacances de l'Assemblée, s'est placé, «comme le président de la République, sur le plan diplomatique». Avec pour objectif de réintroduire la Russie et le Conseil de sécurité des Nations unies dans le jeu politique. «Le contexte a bougé, a noté Lionel Jospin, le retour au premier plan des Nations unies est une évolution positive des derniers jours.» Se démarquant des propos très durs de Jacques Chirac la semaine dernière à l'égard de «Milosevic», le chef du gouvernement a prévenu: «Gardons-nous de la confusion et des fausses bonnes solutions. Le but n'est pas en soi de faire tomber un homme, il est d'abord de contraindre un régime à respecter les droits les plus élémentaires de la personne humaine ("). Monsieur Milosevic devra rendre compte de ses agissements devant son peuple, devant l'Histoire, et peut-être devant des juridictions internationales. Ce qui compte, c'est d'aboutir aujourd'hui à une solution politique à partir des accords de Rambouillet qu'il faudra naturellement adapter.» En attendant, «la détermination reste entière ("), les frappes sont un moyen de parvenir à notre objectif», a rappelé Lionel Jospin.
Communistes. C'est aussi l'avis de la plupart des parlementaires. «Il n'y a mê