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Libération

Une guerre de «plusieurs mois». Washington mobilise des réservistes et accroît sa force de frappe pour convaincre de sa détermination.

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publié le 17 avril 1999 à 0h47

Washington, de notre correspondant.

La guerre du Kosovo durera «plusieurs semaines, voire plusieurs mois». Elle «ne sera ni courte, ni facile, ni propre. Elle sera très dangereuse, et la probabilité de pertes est très forte"». Et elle ne se terminera vraiment que par le renversement de Slobodan Milosevic ­ du moins si l'on en croit les déclarations faites jeudi par Bill Clinton et ses principaux conseillers militaires, le secrétaire à la Défense, William Cohen, et le chef d'état-major interarmes, le général Hugh Shelton. Ils ont accompagné ces déclarations d'une série de décisions qui toutes visent à convaincre que les Etats-Unis sont prêts à mener contre la Serbie une guerre d'usure dont l'issue ne fait guère de doute. Moyens accrus. La mesure la plus spectaculaire est le rappel imminent, annoncé par le New York Times vendredi matin, de 33 000 réservistes (essentiellement des aviateurs), la mobilisation la plus importante depuis la guerre du Golfe. Dans le même temps, la Maison Blanche a fait savoir qu'elle allait demander au Congrès le vote d'un crédit d'urgence de 6 milliards de dollars (autant d'euros, 36 milliards de francs) pour financer les opérations militaires au moins jusqu'au mois de septembre. Le Pentagone s'apprête à dépêcher vers la région 300 avions supplémentaires, à la demande du général Wesley Clark, commandant de l'Otan, ce qui portera la force aérienne engagée dans l'opération «Force déterminée» à 1 000 appareils (dont près de 800 de l'US Air Force). Le