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Libération

Les clés du conflit. Pourquoi les Balkans sont derrière l'Otan.Les voisins de la Yougoslavie attendent des contreparties économiques et politiques.

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publié le 26 avril 1999 à 0h27

Les pays voisins de la Yougoslavie sont tous concernés par le

conflit et ses retombées directes, comme l'exode des réfugiés ou le manque à gagner économique, à cause notamment de l'interruption de la navigation sur le Danube et des complications du transport terrestre, dues à la nécessité de contourner la Yougoslavie. Tous ont choisi leur camp, celui de l'Otan, les uns parce qu'ils en sont déjà membres ­ comme la Hongrie, dont 48% seulement de la population est favorable aux frappes aériennes ­ d'autres parce qu'ils en sont candidats (Roumanie, Bulgarie), voyant dans l'Alliance la meilleure garantie de leur ancrage à une Europe dont ils ne sont pas encore partie prenante.

Profil bas. Les gouvernements tiennent le cap même si les opinions publiques dans les pays à majorité orthodoxe rechignent à cette guerre contre la Serbie. Mais ils font le choix de garder profil bas, comme les Grecs, pourtant pleinement membres de l'Otan et de l'Union européenne, ou les Macédoniens qui veulent éviter d'accroître les tensions entre Slavo-Macédoniens proserbes et Albanais solidaires de leurs frères du Kosovo.

L'Otan a voulu les rassurer: «Nous ne resterons pas sans réagir à d'éventuelles menaces à la sécurité et à la stabilité des voisins de la Yougoslavie.» Tel est le message qu'ont voulu lancer hier les 19 dirigeants de l'Otan en recevant, au dernier jour du sommet de Washington, les chefs d'Etat et de gouvernement des sept pays concernés de la région (Albanie, Bulgarie, Macédoine, Roumanie,