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Libération

«Affaire de l'Etat» et non «affaire d'Etat», selon le Premier ministre. Corse: Jospin promet sanctions et explications. Le patron des gendarmes sur l'île et les «officiers concernés par l'enquête judiciaire» seront suspendus et remplacés.

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publié le 29 avril 1999 à 0h30

Chef de guerre le mardi, démineur le mercredi. Du Kosovo à l'île de

Beauté, le Premier ministre jongle avec les explosifs. Et craint que les pétards corses provoquent, eux aussi, leurs dommages collatéraux sur son gouvernement. Depuis lundi, Lionel Jospin rame pour avoir des informations sur l'incendie de la paillote «Chez Francis», sur le golfe d'Ajaccio, et la mise en cause dans cette affaire de trois gendarmes du Groupe des pelotons de sécurité (GPS). Mardi, lors du petit déjeuner des ténors socialistes à Matignon, le sujet est évoqué mais pas maîtrisé. La droite commence à murmurer «Rainbow Warrior», à parler des Irlandais de Vincennes. Jospin y pense aussi. «Il n'y a pas de comparaison possible», affirme-t-il. Pendant ce temps-là, Jean-Pierre Chevènement reçoit le préfet Bernard Bonnet, qui dit tout ignorer des agissements des Pieds Nickelés du GPS. Le soir, Jospin fait le point à Matignon avec les ministres de l'Intérieur, Jean-Pierre Chevènement, de la Justice, Elisabeth Guigou, et de la Défense, Alain Richard, tous accompagnés de leurs directeurs de cabinet. Pas d'étripage ni de guéguerre police-justice. Le mercredi est toujours chargé. Celui-là s'annonce rude.

Avec le Conseil des ministres, d'abord. Hier, comme toujours, il est précédé du tête-à-tête entre le chef de l'Etat et le Premier ministre. D'emblée, la question corse est abordée. Lionel Jospin explique ce qu'il sait, mais n'avance que par questions. Jacques Chirac, qui compte dans son cabinet quelques Corses