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Libération

Ils ont jeté l'éponge.Le retrait des trois autres candidats évitera le second tour.

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publié le 17 mai 1999 à 1h03

L'un après l'autre, les trois challengers se sont retirés de la

course électorale, laissant face à face le premier ministre et son rival travailliste dans un duel implacable. Galerie de portraits des ex-prétendants hors course.

Yitzhak Mordechaï, le dissident centriste. Le chef des centristes se présentait comme le seul capable de battre son ancien patron, Benyamin Netanyahou. C'était pratiquement son unique objectif de campagne. Agé de 54 ans, ex-général, ex-ministre de la Défense, ex-Likoudnik, il misait sur ses brillants états de service, mais aussi sur ses racines kurdes pour séduire un électorat de droite, obnubilé par la sécurité et le plus souvent originaire des pays arabes. Jamais, il n'y avait eu un juif oriental candidat au poste de Premier ministre. Homme d'honneur, à la susceptibilité exacerbée, il ne voulait pas abandonner la course, au risque d'aider celui qu'il voulait faire chuter. Les sondages, après l'avoir encouragé à se lancer dans la bataille, l'ont convaincu de se retirer: ces derniers jours, il était tombé au-dessous des 5%.

Benny Begin, le prophète extrémiste. Dans la campagne, il tient le rôle de Cassandre. Ce géologue de formation prédit de terrible séismes. Il ne cesse de répéter que le pays court à sa perte, que le processus de paix ne peut déboucher que sur la guerre, et qu'Arafat, tout nobelisé qu'il soit, reste un «terroriste». Sur cet homme de 55 ans, passionné et dogmatique, plane l'ombre écrasante d'un père, Menachem Begin, le fondateur du Liko