Jérusalem de notre correspondant
Quatre dossiers prioritaires attendent le prochain Premier ministre.
Que faire du casse-tête parlementaire?
La nouvelle Knesset, plus morcelée que jamais, devrait comprendre une quinzaine de listes différentes, contre onze dans l'Assemblée sortante. Les centristes font leur entrée, ainsi que l'anticlérical Yossef Lapid et son parti Shinouï («Changement»). Il était trop tôt hier soir pour dire si la féministe Pnina Rosenblum ou le populiste russe Avigdor Lieberman allaient franchir le seuil minimal de 1,5% des suffrages. Mais, quoi qu'il advienne, plus de la moitié des élus représenteront des intérêts particuliers, non des idéologies. La vie politique du pays est multipolaire. Chacun s'enferme dans son ghetto et envoie son semblable au Parlement. C'est en partie la faute du système électoral. Les Israéliens, qui désignent en même temps leur Premier ministre et leurs députés, votent une fois pour leurs idées, une autre pour leur tribu. Cet émiettement se fait au détriment des formations transversales, surtout le Likoud, un peu moins les travaillistes. Les partis religieux perdent leur rôle d'arbitre. Pour la première fois, ils pourraient ne pas faire partie de la coalition. Un bloc de centre gauche se dessine. Le vainqueur, qui dispose d'un délai de quarante-cinq jours, peut être aussi tenté par un gouvernement d'union nationale.
Comment relancer le processus de paix?
Ce sera le premier test du nouveau gouvernement. Les Israéliens, dans leur grande