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Libération

A ce jour, 3 800 réfugiés sont arrivés en France. L'élan pour les Kosovars à l'épreuve de l'administration Début avril, le numéro vert recevait plus de 400000 offres d'hébergement. Après les désistements et la sélection, 2000 à 2500 familles ont été retenues.

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publié le 21 mai 1999 à 1h06

La sélection a été sévère parmi les familles de France qui se sont

portées candidates à l'accueil des réfugiés du Kosovo. Aujourd'hui, après examen des dossiers par les Ddass (Directions départementales des affaires sanitaires et sociales), seulement 2 000 à 2 500 ménages ­ tous départements confondus ­ seraient susceptibles de recevoir effectivement chez eux des Kosovars. «Cela peut paraître dérisoire comparé à la masse des Français. Mais c'est tout de même énorme lorsque l'on songe que ces familles s'engagent à accueillir des personnes pendant plusieurs mois sans aucune aide financière», nuançait hier la responsable d'une Ddass de la région parisienne.

Ce sont les images montrant l'exode des Kosovars qui ont suscité les premières candidatures spontanées pour héberger des réfugiés. L'élan caritatif les avait précédées: dès les premiers jours du conflit, à Pâques, les associations caritatives ont vu affluer les dons. En trois jours, Médecins du monde recueille 4 millions de francs et la Croix-Rouge est presque dépassée par les colis alimentaires. Le 8 avril, au journal de France 2, le Premier ministre Lionel Jospin annonce la mise en place d'un numéro vert «accueil des réfugiés» pour les familles désireuses d'héberger des Kosovars. Selon France Télécom, ce soir-là, on décompte 110 000 tentatives d'appel. Le lendemain, elles sont 180 000. Au final, France Télécom aura enregistré près de 443 000 coups de fil pendant les neuf jours au cours desquels le numéro vert a fonctionné.