Menu
Libération
Analyse

Le choix de Bill Clinton . Bien que réticent à intervenir au sol, il n'écarte «aucune option».

Article réservé aux abonnés
publié le 24 mai 1999 à 0h59

Washington, de notre correspondant.

Au troisième mois de la guerre aérienne contre Slobodan Milosevic, Bill Clinton voit s'approcher le moment de vérité où il devra décider de changer ou non de stratégie pour éviter à l'Otan une défaite humiliante. Le porte-parole du Pentagone (ministère de la Défense), Kenneth Bacon, résume ainsi la situation: «Tout le monde a les yeux sur le calendrier et réfléchit à ce qu'il faut faire pour que les réfugiés puissent rentrer au Kosovo avant l'hiver. Et personne, à ce stade, ne peut garantir que la campagne aérienne aura permis d'atteindre tous nos objectifs à l'échéance de l'automne.» Pour l'heure, Clinton a pris la plume pour défendre hier sa stratégie dans les colonnes du New York Times. Il veut maintenir le cap, mais en laissant planer le doute sur la destination. Il faut, dit-il, poursuivre et intensifier les bombardements contre la Serbie «d'abord et avant tout parce qu'ils sont efficaces». Mais, en même temps, il répète qu'il «n'écarte aucune option». Et il va demander mardi au Conseil atlantique de décider rapidement de renforcer les troupes de l'Otan aux frontières de la Yougoslavie, en portant leur nombre à 50 000 hommes.

Pression. Les porte-parole de la Maison Blanche assurent qu'il ne s'agit en aucun cas de préparer une «invasion». Pas besoin d'être général, font-ils remarquer, pour comprendre que même en cas de solution négociée sous les auspices de l'ONU, il faudra envoyer des troupes au Kosovo pour rétablir la sécurité. Or le