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Libération

Comment leur vie de bureau a changé. Deux cadres racontent leur adaptation aux nouveaux plannings.

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publié le 22 juin 1999 à 23h09

Jacques Buissart, 37 ans: 2 jours de repos par mois.

«Mieux s'organiser, savoir déléguer»

«J'ai appris à déléguer un certain nombre de responsabilités à mes collaborateurs. Quand on est cadre, on finit par croire qu'on est indispensable.» Jacques Buissart, responsable des services généraux de l'entreprise pharmaceutique Schering (Lys-lez-Lannoy, Nord), a rapidement tiré les premiers enseignements de l'accord de réduction du temps de travail signé en juin 1998 et applicable à l'ensemble des 610 salariés de la filiale du puissant groupe allemand Schering AG. Négocié tout en douceur, l'accord a fait la quasi-unanimité des syndicats et permis l'embauche de 38 personnes dont 8 cadres. Plutôt que de décider une réduction hebdomadaire du temps de travail de 39 à 35 heures, l'entreprise a choisi «d'octroyer» deux journées ou quatre demi-journées de repos par mois à ses salariés, cadres compris. A prendre obligatoirement. Les plannings sont décidés le 20 de chaque mois pour le mois suivant. Jacques Buissart a tout d'abord préféré les quatre demi-journées. «Une erreur, reconnaît-il aujourd'hui. Il m'était extrêmement difficile de quitter l'entreprise à midi, il y avait toujours quelque chose à faire. C'est le problème du travail des cadres, rien n'est jamais terminé.»

Il a finalement opté pour les deux jours de repos par mois, pris le mercredi pour s'occuper de son enfant et le vendredi ou le lundi, afin d'avoir un week-end prolongé. Jacques Buissart concède que l'adaptation a été diff