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Libération

L'Union cycliste internationale, un frein au vélo propre. Le président de l'UCI tient les rênes et le prouve.

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publié le 3 juillet 1999 à 23h51

Il y a un paragraphe rigolo dans un court texte en préambule des

statuts de l'Union cycliste internationale. Définissant sa mission, l'UCI veut promouvoir «toutes les facettes du cyclisme» et entre autres «un moyen de transport économique, écologique et respectueux de l'environnement qui contribue à résoudre les problèmes de la société moderne». En dehors de ça, cet organisme ne prête guère à rire. Depuis que le Tour de France 1998 a attesté la longue et douloureuse maladie dont souffre le peloton, l'UCI freine des quatre fers dans la course contre le dopage.

Diabolique. Son président, le Néerlandais Hein Verbruggen, apparaît avec toute la noirceur du diable. C'est lui qui a violemment attaqué toutes les dispositions prises en France, notamment le contrôle médical longitudinal rigoureux. C'est lui qui, en février, lors de la conférence mondiale contre le dopage tenue à Lausanne, refusait (aux côtés, il est vrai, des présidents des fédérations internationales de tennis, de football et d'aviron) l'aggravation des sanctions contre les contrevenants. C'est lui enfin qui apparaît en première ligne lors de la comédie bouffe qui imposa la participation de Richard Virenque et de Manolo Saiz au présent Tour de France.

Sur ce chapitre, il avance un argument. Le cas Virenque a été tranché par la commission de discipline, indépendante, même si les statuts de l'UCI donnent à son président des pouvoirs considérables. Pour Manolo Saiz, le directeur de la Once que les dirigeants du Tour de Fra