Pas de pluie, bon augure. Mais la musique du film Titanic en
quasi-ouverture de la garden-party de l'Elysée, c'est un «mauvais» présage pour André Santini, député-maire d'Issy-les-Moulineaux, peu souriant devant une demande d'autographes: «Vous n'avez pas de stylo. Naturellement, vous devez être socialiste.» La chute d'un cheval de la garde républicaine pendant le défilé? Dominique de Villepin, secrétaire général du «château», y voit une «sainte gamelle». Et pense «cheval pas très solide de Cintegabelle». Juste pour parier sur l'avenir de Lionel Jospin, conseiller général de ce village de Haute-Garonne. Tout va, tout vient. Le Premier ministre, sur la pelouse de l'Elysée, est tout souriant. Il accepte les photos mais ne signe rien, avec pour excuse: «Si on commence, on ne peut pas s'arrêter.» Ses ministres n'ont pas cette prévention. Surtout Dominique Voynet et Elisabeth Guigou (Justice), qui n'arrêtent pas de griffonner les cartons d'invitation, entourées par une nuées de jeunes. Claude Allègre (Education) non plus ne ménage pas sa peine: «Je vais essayer de me transformer en vedette de cinéma. ça m'amuse.» Pris dans la cohue, Jean-Claude Gayssot (Transports et communiste), aux côtés de Robert Hue, secrétaire national du PCF, trouve que «ça va bien ici. C'est la convivialité». Arrivé dans les premiers, Jean Glavany (Agriculture) préfère «lever [son] verre à son bienfaiteur», Jacques Chirac, «sans qui nous ne serions pas là». Daniel Vaillant (Relations avec le Parlement)