Menu
Libération

Une deuxième vie pour les vieilles taules. Situées en centre-ville, vétustes, elles ferment leurs portes.

Article réservé aux abonnés
publié le 28 juillet 1999 à 0h04

Les vieilles prisons de Toulouse et d'Avignon devront donc fermer

leur portes. Et, comme d'autres avant elle, trouver une nouvelle raison d'être au coeur de la ville. A Strasbourg, l'ancienne prison Sainte-Marguerite, située dans le centre historique, a reçu une affectation de prestige: elle accueille depuis 1992 l'ENA (Ecole nationale d'administration), délocalisée de Paris en province par le gouvernement Cresson. Inscrit à l'inventaire des sites, témoignage de l'architecture militaire du XVIIIe siècle, le bâti,se prêtait à une transformation d'envergure. «L'ordonnancement était intéressant. Les bâtiments sont constitués de murs très épais, de grandes fenêtres. On a beaucoup démoli à l'intérieur. On a fait un bâtiment neuf, dans une enveloppe ancienne. On a joué sur les contrastes, en mariant des matériaux modernes avec le bâti ancien. On a fait en sorte que l'architecture du XVIIIe siècle supporte le dialogue avec l'architecture d'aujourd'hui», explique Gérard Altorffer, l'architecte chargé de la métamorphose de la prison en école pour futurs hauts fonctionnaires. Le cas strasbourgeois n'est pas unique. A Nîmes aussi, le «Fort-Vauban» ­l'ancienne prison du centre ville ­ a été reconvertie en un lieu d'enseignement. Aujourd'hui, la «Fac Vauban» accueille plus de 2 000 étudiants, de disciplines diverses: lettres, langues, administration économique et sociale, arts plastique, psycho" Cette fois, il s'agissait de transformer un fort militaire de la fin du XVIIe siècle. Au tot