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Libération

Crise d'image chez les photoreporters. Bien que soulagée, la profession est inquiète pour l'avenir.

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publié le 4 septembre 1999 à 0h37

Pour les journaux «people», c'est une douce revanche. Le non-lieu

dont ont bénéficié les photographes dans l'affaire Diana les délivre enfin du soupçon d'avoir provoqué la mort de la princesse de Galles. «On a été violemment critiqués par certains à l'époque, relève Bernard Pascuito, directeur de la rédaction de France-Dimanche. Mais c'était son métier, à Diana, d'être photographiée. Et je n'ai jamais pensé que les paparazzi étaient responsables de sa mort.»

Dans les rédactions, on en veut surtout à TF1, qui s'est empressée de dénoncer les paparazzi et une certaine presse écrite, mêlant d'ailleurs dans une réprobation indistincte des publications aussi différentes que Paris-Match, Gala, Voici, Ici Paris ou France-Dimanche. «J'ai été indignée de la façon dont les télévisions nous ont mis en cause», se souvient Dany Chardin, directrice de la rédaction d'Ici Paris. Roger Thérond, qui était alors aux commandes de Paris-Match, n'a pas oublié la façon dont «une grande chaîne privée a martelé, sans le moindre début d'enquête, sans la moindre information précise, que la responsabilité de la mort de Diana revenait aux photographes». Bernard Pascuito dénonce, lui aussi, «TF1, qui a tapé pendant des heures sur les paparazzi, tout en installant ses caméras devant l'hôpital où se trouvait Diana».

«Bouc émissaire.» «Parmi les prétendus paparazzi, ce soir-là, souligne Christian Caujolle, patron de l'agence VU, il y avait des photographes de guerre qui étaient de permanence dans leur agence (c