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Libération

Le président Habibie s'est exprimé dimanche soir. L'Indonésie accepte l'envoi de Casques bleus au Timor oriental. Après une semaine de refus, Djakarta semble céder aux pressions de la communauté internationale.

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publié le 13 septembre 1999 à 0h30

Les autorités indonésiennes ont finalement cédé aux pressions

redoublées de la communauté internationale, horrifiée par les récits et les images des atrocités commises dans l'ancienne colonie portugaise par les milices anti-indépendantistes appuyées par l'armée. Le président indonésien Jusuf Habibie a annoncé hier, dans une déclaration télévisée, que son pays acceptait l'envoi d'une force internationale afin de «restaurer la paix et la sécurité» au Timor oriental et pour «mettre en oeuvre les résultats du vote du 30 août», qui avait donné une majorité massive (78,5%) aux partisans de l'indépendance.

Suspicion. Plusieurs pays, dont les Etats-Unis, l'Australie (qui sera en première ligne parmi les fournisseurs en troupes de cette force), la Grande-Bretagne, le Portugal et la France, ont exprimé leur satisfaction, ainsi que les principaux dirigeants indépendantistes.

La décision n'a sans doute pas été facile à prendre, et le président Habibie a commencé son discours avec près d'une heure de retard, à cause de la poursuite au-delà de l'horaire prévu, selon des sources proches du palais, d'une réunion exceptionnelle de cabinet incluant les responsables de l'armée et de la police. Le Président a également introduit une variante dans le discours qu'il a lu devant les caméras, d'abord en indonésien, puis en anglais. Selon le premier texte, la force internationale oeuvrera «avec les forces armées indonésiennes», précision qui ne figure pas dans la déclaration en anglais, ce qui suscite