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Libération
Interview

Samedi, la musique techno parade à Paris. «Sponsors et institutions? Aucun écho». Difficile, voire impossible, d'organiser une soirée techno dans les règles.

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publié le 18 septembre 1999 à 0h45

Dominique Abidjaoudi est présidente de Bassline, une de ces

innombrables micro-associations qui font vivre la scène électronique. Au départ, un magasin de disques spécialisé dans la transe (qui a depuis fermé); puis plusieurs petites soirées (pour 300 ou 400 personnes) entre 1995 et 1997. La plus importante a rassemblé un millier de gens à l'Ecole de cirque Fratellini en 1997. Les difficultés ont commencé quand Bassline a souhaité évoluer.

Que s'est-il passé quand vous avez voulu arrêter de monter des fêtes sans autorisation?

Bien qu'organisées dans les bois, sur des terrains privés et avec du personnel de sécurité, nos premières fêtes n'étaient effectivement pas tout à fait en règle. La situation n'étant satisfaisante pour personne, j'ai répondu à l'appel de Mme Trautmann qui a souhaité établir le dialogue avec les organisateurs de soirées techno clandestines. Son cabinet semblait plus intéressé par mon opinion sur la Parade que par les difficultés que peut rencontrer une petite association constituée de chômeurs, pas encore assez crédible pour attirer l'intérêt des sponsors.

Beaucoup d'organisateurs qui, comme vous, ont débuté dans l'underground, se sont associés avec des entrepreneurs de spectacles pour continuer à travailler" Après la soirée à l'école Fratellini, je suis allé voir un promoteur connu qui se disait intéressé par la techno. Mais une soirée prévue pour moins de 8 000 personnes ne valait pas le coup pour lui. Si vous n'êtes pas prêt à vous lancer dans l'organisat