Berlin de notre correspondante
«Etes-vous en relation, d'affaires ou autre, avec une organisation qui à votre connaissance utilise ou diffuse la technique de L. Ron Hubbard»; «Travaillez-vous selon les méthodes de L. Ron Hubbard ou avez-vous été formé selon ces méthodes?»" Depuis novembre 1996, en Bavière, les candidats à la fonction publique ne sont plus seulement testés sur leurs compétences, mais aussi soumis à cinq questions sur leur relation aux enseignements du fondateur de la Scientologie. Un oui à l'une de ces questions «peut éveiller des doutes sur la qualification» du postulant à la fonction publique, dit l'arrêté signé en 1996 par le ministre-président conservateur de Bavière, Edmund Stoiber. Les entreprises répondant à des appels d'offres publics en Bavière sont, de même, obligées de signer une déclaration assurant qu'elles n'appliquent pas les principes de Ron Hubbard. En trois ans, aucun cas de refus d'admission ou d'exclusion de la fonction publique n'a été relevé pour ce motif, assurent les autorités bavaroises. «Mais la mesure a une forte fonction préventive», se félicite-t-on au ministère de l'Intérieur, puisqu'elle stigmatise de façon éclatante la menace scientologue.
Particulièrement spectaculaires, ces mesures ne sont que les plus radicales de toute une série d'autres prises ces dernières années en Allemagne pour lutter contre la Scientologie. Choisie par l'organisation de Ron Hubbard comme base principale de développement en Europe, l'Allemagne a contre-a