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Le procès de sept scientologues débute aujourd'hui à Marseille.Scientologie: voyage dans une prison de l'esprit. Le fonctionnement de la secte décrit à travers des documents confidentiels.

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publié le 20 septembre 1999 à 0h46

Partout dans le monde, il y a la façade. Le joli bus à impérial, les

livres dorés sur la dianétique, les «églises» à l'accueil chaleureux, les sourires larges des responsables de la Scientologie. Et il y a l'arrière-boutique, bien moins avenante: la quête du profit, les affaires judiciaires, les soupçons d'infiltration et les règlements internes. Libération a recueilli quelques-uns de ces textes confidentiels et d'autres documents qui disent, en creux, comment fonctionne réellement la secte. Comment elle s'y prend pour gagner et garder les esprits de ses adeptes (qui seraient 10 000 en France et 8 millions dans le monde). En juin, le rapport parlementaire sur les sectes et l'argent estimait les recettes annuelles de la Scientologie à «au moins 60 millions de francs pour la seule branche française». Selon ce même rapport, l'Eglise de scientologie possède cinq «églises» en France, une librairie, cinq associations, quatre «missions». Et 114 entreprises (conseil en informatique, formation, immobiliers, etc.) constitueraient son réseau économique dans le pays.

Le bureau des affaires spéciales L'Eglise de scientologie possède son propre service de renseignements qu'elle préfère désigner comme un service de communication. Son nom: Office of Special Affairs (OSA). Selon le témoignage d'un ancien membre de l'OSA français, le bureau des affaires spéciales se décompose en quatre sections. Celle d'«investigation», chargée d'enquêter sur les antiscientologues. Celle des «relations publiqu