Menu
Libération
Série

La Rochelle met le paquet sur les livraisons. La municipalité veut créer des plates-formes de livraison, à la périphérie de la ville, pour éviter que les poids lourds n'embouteillent le centre.

Article réservé aux abonnés
publié le 23 septembre 1999 à 0h50

Depuis longtemps, La Rochelle invente. Au début des années 70, elle

a été la première ville de France à créer des rues piétonnes, puis à mettre gratuitement des vélos à la disposition de ses habitants. Elle a aussi servi de terrain d'expérimentation aux constructeurs de véhicules électriques. Il y a trois ans, La Rochelle a encore joué la pionnière en lançant seule une journée sans voitures. Créative, la ville continue à rechercher des pistes pour réduire la circulation. «Notre objectif n'est pas de faire des rues piétonnes partout, de transformer le centre en une sorte de supermarché à ciel ouvert, uniquement voué au shopping et aux loisirs, affirme Maxime Bono, le député-maire (PS). Ça, c'est la mort du centre. Nous, on veut une ville active, où l'on vit, où l'on travaille, où l'on habite, et où l'on peut continuer à se servir de sa voiture, mais de façon raisonnée. Il ne s'agit pas d'éradiquer la voiture dans un secteur choisi, mais plutôt de diminuer le flux de circulation dans tout le périmètre urbain.» Hier, la journée sans voitures a donc encore servi à expérimenter, «à vérifier des solutions nouvelles, à vérifier des intuitions».

3,5 à 20 tonnes. En particulier, La Rochelle a décidé de s'attaquer au problème des livraisons qui congestionnent la ville et font monter les indices de pollution. Soutenue par l'Union européenne, la ville participe avec cinq autres ­ dont Rotterdam et Stockholm ­ au projet Elcidis, qui vise à créer des plates-formes de livraison en périphérie