Jean-Philippe Immarigeon est l'avocat de Lyne Cohen-Solal,
adversaire socialiste de Jean Tiberi dans le Ve arrondissement.
Le dossier des fraudes électorales du Ve arrondissement semble dans l'impasse. Pourquoi?
En premier lieu, parce que, après avoir établi l'existence de ces fraudes, le Conseil constitutionnel ne les a pas dénoncées au parquet. Ensuite parce que le citoyen lambda n'a aucun moyen de vérifier que le nettoyage des listes s'effectue correctement, puisqu'il n'a pas accès aux travaux de révision des listes électorales par les commissions administratives du Ve arrondissement (1). Et s'il veut contester une inscription, il doit lui-même prouver que le faux électeur présumé a une fausse domiciliation, ne paie pas ses impôts dans la circonscription" C'est un travail d'enquête impossible.
Pourriez-vous demander au préfet de la région Ile-de-France d'intervenir?
Cela a été fait. Mais le préfet a refusé de demander aux commissions du Ve de vérifier l'intégralité des listes. Il sait parfaitement qu'il y a eu des fraudes massives, mais prend prétexte du fait que le Conseil constitutionnel a refusé d'annuler l'élection de Jean Tiberi au siège de député, en 1997, pour ne pas se mêler de la vérification des listes, ce qui est pourtant l'une de ses missions. Pourtant, en Corse, le préfet Bernard Bonnet a contraint les commissions administratives chargées des listes à refaire leur copie, quitte à recourir au tribunal administratif pour les y obliger.
Il semble que ce soit aussi l'