Le 21 octobre 1998, après trois semaines d'agitation lycéenne,
Claude Allègre présentait un «plan d'action immédiat pour l'avenir des lycées». Divisé en cinq chapitres, il comportait une trentaine de mesures qui sont loin d'être toutes appliquées dans les 3 000 lycées de France.
Faire avancer la démocratie lycéenne: une charte contenant l'ensemble des droits et des libertés reconnus aux lycéens (droit d'association, droit de réunion en dehors des heures de cours, droit d'affichage) a été élaborée au lendemain du mouvement lycéen. Ce texte n'a toujours pas été diffusé. Selon le ministère, il devrait l'être avant la fin de l'année. Le plan d'action du 21 octobre préconise, en outre, la cogestion par les élèves des fonds lycéens et de l'ensemble des activités associatives. Un doublement des crédits du fonds de la vie lycéenne est également prévu. Enfin, une «journée lycéenne» doit désormais être organisée dans tous les établissements. Un an plus tard, les deux organisations lycéennes, FIDL et UNL, estiment que les engagements en matière de démocratie ne sont toujours pas tenus.
Renforcer l'encadrement des élèves: Allègre a promis 14 000 «adultes supplémentaires», notamment pour aider à l'animation des lieux de vie lycéens. Selon le ministère, l'application de cette mesure serait bien avancée: 3 000 surveillants à mi-temps et 5 000 emplois-jeunes ont été recrutés. Manquent à l'appel 5 000 autres emplois-jeunes ainsi qu'un millier d'appelés du contingent.
Construire le lycée de l'a