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Libération

Des revendications très concrètes. Classes surchargées, manque de professeurs, matériel désuet.

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publié le 30 septembre 1999 à 0h56

Ce sont à peine des manifestations. «Chahut», ose même un journal

breton. Quelque 500 lycéens mardi dans les rues d'Arles, 300 à Auch, un peu moins à Saint-Lô, un peu plus ailleurs. Les causes de ces mécontentements minuscules sont multiples, sérieuses ou fantaisistes, et les chefs d'établissement se plaignent de n'avoir en face aucun «interlocuteur représentatif». Souvent «solidaire» du mouvement national, chacun attend la suite, privilégiant pour l'heure une revendication domestique. Au hasard et en désordre, les raisons de dix colères miniatures. Sarrebourg (Moselle), lycée professionnel Dominique-Labroise: le professeur d'électrotechnique vient de passer à mi-temps, remplacé par un professeur qualifié d'électronique. Tollé des lycéens. Mot d'ordre: «Nous voulons un véritable professeur d'électromécanique.» Bourg-en-Bresse (Ain), lycée Carriat: pour les élèves, les emplois du temps sont «mal organisés». Ils contestent deux sureffectifs en classes de langues, six heures de manque en éducation physique ainsi qu'un poste et demi au lycée professionnel. Le proviseur a mis une salle à disposition du mouvement. Toulon (Var), lycée Parc-Saint-Jean: les lycéens revendiquent une aide pour la femme de ménage qui «s'occupe de 15 classes» et une infirmière à plein temps. Lavaur (Tarn), lycée Las Cases: la contestation porte sur une classe de première S surchargée à 37 élèves. Blanzy (Saône-et-Loire), lycée Théodore-Monod: grogne dans la filière système mécaniques automatisées. Mot d'