Vous êtes favorable à la création de fonds partenariaux de retraite.
En quoi ces fonds de pension «de gauche» se distingueraient-ils des fonds de pension de «droite» que les socialistes ont refusés?
Ce sont deux logiques différentes. A la différence des fonds de pension de la loi Thomas, les FPR (Fonds partenariaux de retraite) ne se substitueront pas aux retraites par répartition, ils viendront en complément de celles-ci. Ils devront bénéficier à l'ensemble des salariés couverts par un accord d'entreprise ou de branche et pas seulement à certains. Ils devront comporter des garanties, notamment par des règles prudentielles, pour que les rentes financées comportent une protection contre les aléas boursiers, un cliquet à la baisse. Les fonds collectés devront être majoritairement placés dans des actions françaises. Dans une économie mondialisée, il serait absurde d'abandonner l'essentiel de la capitalisation boursière de nos entreprises à des arbitrages étrangers. Les FPR exigeront un certain rendement pour leurs placements, mais au moins ces derniers profiteront-ils aussi à des retraités de notre pays et permettront-ils le développement des entreprises françaises.
Vouloir créer des fonds de pension, n'est-ce pas implicitement admettre la faillite du système par répartition?
Non. Le système par répartition a fait ses preuves depuis plus de cinquante ans, il permet d'assurer aux retraités un niveau de vie en général correct. Pour autant, nous savons que l'évolution du rapport démo