La tâche des avocats de Xavière Tiberi ne s'annonce pas facile:
l'épouse du maire de Paris n'a accepté de rembourser les sommes versées par le conseil général de l'Essonne qu'en se faisant tirer l'oreille, contrairement à d'autres bénéficiaires de salaires présumés fictifs. Disserter sur l'apport précieux qu'elle aurait eu auprès de Xavier Dugoin, l'ancien patron RPR du département, risque d'être périlleux. Reste la procédure et le droit. La bataille devrait se jouer sur les nullités.
Mes Thierry Herzog et Gaetan Di Marino vont tenter de démontrer au tribunal que leur cliente ne peut être jugée: le 4 juillet 1997, la chambre d'accusation a annulé la saisie par le juge Eric Halphen, lors d'une perquisition effectuée le 27 juin 1996, du rapport sur la francophonie qui aurait justifié en partie l'emploi en cause.
Les avocats vont également mener une bagarre plus politique contre le procureur d'Evry. La procédure contre Xavière Tiberi et quelques autres bénéficiaires a été reprise à zéro, sous forme d'enquête préliminaire gérée par Laurent Davenas, procureur de la République. Ce dernier a publié un ouvrage intitulé Lettre de l'Himalaya, dans lequel il donne son point de vue sur la gestion de l'affaire Xavière par son tribunal et le ministère de la Justice. De cet épisode, les défenseurs tirent argument: l'enquête n'aurait pas été conduite avec les principes d'impartialité et de loyauté qu'exige la justice. Enfin, ils s'appuient sur une violation du secret de l'instruction qui aur