Londres, de notre correspondant.
Les allégations françaises sur les dangers du boeuf britannique n'ont guère ému les amateurs de viande d'outre-Manche. Malgré l'embargo européen décidé en mars 1996 et levé cette année, les Britanniques ont continué à manger du boeuf, n'écoutant guère les avis répétés des associations locales de consommateurs qui, «par précaution», ont déconseillé pareille habitude alimentaire. Autant les OGM ont pu provoquer une véritable mobilisation populaire, relayée dans la classe politique, autant le boeuf n'apparaît pas outre-Manche comme un danger majeur et immédiat.
Les ministres, Tony Blair en tête, rappellent que «le boeuf britannique est sain, aussi sain que n'importe quelle viande sur le continent», ajoutant que l'étude française n'apporte pas de données scientifiques nouvelles. Le gouvernement britannique attend donc que la commission européenne fasse respecter la loi aux Français rebelles.
Une porte-parole du ministère de l'Agriculture explique qu'il n'y a pas de contradictions entre les analyses des directeurs de la Santé écossais et anglais, à l'exception du problème de la viande à l'os. «Il existe une différence d'appréciation, les Ecossais et les Gallois estiment qu'il faut attendre encore un peu avant de lever l'interdiction de consommer la viande à l'os, et le ministre a donc décidé de temporiser pour pouvoir prendre une mesure qui s'applique à l'ensemble du pays», dit-elle.
Sur le nombre de cas de maladie de la vache folle qui, selon les Fra