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Libération

L'énigme du 28, bd de Sébastopol. Des responsables du PS louaient des locaux à des prestataires de la mutuelle.

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publié le 29 octobre 1999 à 1h24

Les affaires immobilières ont beaucoup passionné un certain nombre

des acteurs clés de l'affaire de la Mnef. Dernière en date, qui intéresse de très près les magistrats: celle d'une société civile immobilière du 28 boulevard de Sébastopol.On y retrouve les acteurs principaux du feuilleton: Jean-Christophe Cambadelis, Jean-Marie Le Guen, François Bernardini. Les juges ont été mis sur la piste par Thierry Bonnes, un faux facturier écroué, lors d'un interrogatoire le 7 octobre 1999. Question des juges: «Vous avez, lors de votre première comparution, évoqué du business entre Cambadelis, Le Guen, Spithakis et Bruno Pelletier. Pouvez-vous préciser de quel business il s'agissait et d'où vous tenez ces renseignements?» Thierry Bonnes répond avec de grosses imprécisions: «Bruno m'a emmené dans ce vaste bureau, boulevard de Sébastopol (") Comme je lui demandai de quoi il s'agissait, il m'a répondu qu'il s'agissait d'une affaire entre Olivier Spithakis et Cambadelis, qui avaient ensemble créé une SCI propriétaire de ces locaux.» Puis il poursuit: «Concernant monsieur Le Guen, c'est Bruno Pelletier qui me répétait à l'envi que Spithakis avait aussi des affaires privées avec lui. Il ressortait de ses propos, même imprécis, que l'argent de la Mnef permettait ce genre d'affaires.» Des allégations en cours de vérification. Vérification faite au registre du commerce, cette SCI est créée en 1985. Elle achète, boulevard de Sébastopol, des locaux à usages commerciaux. Et emprunte à la Bred p