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Libération

Une déposition embarrassante pour Strauss-Kahn. Un ex-cadre de la Mnef aurait mis en cause la réalité d'une mission de l'actuel ministre rémunérée 600000 F en 1997.

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publié le 29 octobre 1999 à 1h26

C'est un énorme pépin. Pour le gouvernement de Lionel Jospin. Depuis

le 14 octobre, les juges ont entre les mains une déposition qui met en cause le rôle de Dominique Strauss-Kahn dans l'affaire de la Mnef. L'un des points importants de l'instruction en cours concerne l'intervention de l'actuel Ministre de l'Economie et des Finances, rétribuée en 1997 pour 600.000F comme conseil ou intermédiaire dans l'une des opérations menées par la mutuelle. La MNEF, pour ses opérations de diversification, avait bâti un holding, regroupant notamment certaines activités immobilières, et baptisé Raspail Participation. Ce holding, lesté par de nombreuses pertes financières risquait de s'écrouler. La CGE (Vivendi, désormais) entre alors au capital et prend une participation pour 21 millions de francs en 1997. Lorsque Libération révéle cette rémunération, le 9 juillet 1998, c'est après un entretien d'une heure et demie avec le ministre. Assurant de sa bonne foi, Dominique Strauss-Kahn affirme alors qu'il a eu un rôle réel dans cette négociation et produit dès juillet, une lettre de mission signée Philippe Plantagenest, directeur de cabinet d'Olivier Spithakis et surtout DG du holding Raspail-Participation. Une lettre datée de 1994.

Plantagenest a été longuement entendu le 14 octobre dernier par les juges d'instruction Armand Riberolles et Françoise Neher. Une première fois dans le cadre de l'information judiciaire ouverte en septembre 1998, sur les problème d'imprimerie et de communication. Pu